La question du bien-être au travail est aujourd’hui centrale. D’une part parce qu’être heureux, c’est plutôt cool. Mais surtout, parce que des collaborateurs ravis de venir au bureau = une bonne productivité (logique, non ?). Depuis la crise Covid, la relation au travail a d’ailleurs été durablement bouleversée pour de nombreux actifs. Plus question de se contenter d’un job médiocre, de travailler dans une ambiance tendue ou de se sentir mis de côté. Le bien-être au travail joue une place centrale. Voilà pourquoi la QVCT est plus importante que jamais.

Mieux faire pour faire mieux

Si le bien-être des salariés est le but ultime à atteindre pour les équipes RH, la QVCT est la meilleure manière d’y parvenir. La différence entre ces deux concepts est finalement assez simple :

  • La QVCT regroupe toutes les actions à mener.
  • Le bien-être est l’état d’esprit à obtenir par ces actes.

Cela semble simple sur le papier.
Pourtant, la route est longue pour parvenir à transformer durablement l’entreprise. La QVT a d’ailleurs montré ses limites ces dernières années. En adoptant 2 ou 3 petits changements (léger aménagement des bureaux, mise en place de petits-déjeuners réguliers, etc.), bon nombre d’entreprises pensaient agir suffisamment. Mais en se contentant d’actions périphériques, aucun problème de fond n’était alors réglé.

La QVCT doit entrainer une vraie réflexion sur les conditions de travail et mener à prendre des actions concrètes :

  • Des changements dans la politique managériale.
  • Plus d’écoute et de reconnaissance des collaborateurs.
  • Une meilleure gestion des carrières, plus de recours à la formation.
  • La mise en place d’une transformation des relations interpersonnelles, etc.

Faire vivre la démarche QVCT au quotidien

La démarche QVCT a été pensée pour protéger la santé des salariés. Il s’agit ici de prévenir les risques et d’agir en amont des problèmes. Il est donc indispensable d’inclure les collaborateurs dans sa mise en place.

Établir un diagnostic

Avant de débuter la QVCT, les équipes RH doivent se focaliser sur l’existant et établir un premier diagnostic. Cette étape permet de mesurer la santé psychologique comme physique des collaborateurs et de lister les facteurs de risques présents dans l’entreprise.

Inclure les collaborateurs dans sa création

Quoi de plus efficace pour agir que d’interroger les principaux concernés ? En adoptant une dynamique participative, la QVCT est plus efficace, plus proche des réels besoins des collaborateurs.

Définir les premiers objectifs et adopter des actions adaptées à l’entreprise

Il est ensuite nécessaire de définir rapidement les premiers objectifs, les premières actions à mener. Une équipe dédiée a idéalement la charge de la démarche, capable de diffuser et de valoriser la notion de qualité de vie au travail. Elle doit impérativement travailler de manière verticale, incluant les collaborateurs mais aussi les instances dirigeantes. Les actions sont alors proches des attentes des salariés :

  • Respect de l’équilibre vie professionnelle, vie personnelle.
  • Flexibilité des horaires et télétravail.
  • Une meilleure communication.
  • Des outils adaptés à chaque projet.
  • Les locaux à l’aménagement optimisé.
  • Une meilleure gestion des emplois ou du parcours professionnel.
  • Climat social apaisé.
  • Actions d’enquête en présence d’inégalités, de harcèlement.
  • Instauration d’une cellule d’écoute psychologique, etc.

Pérenniser la démarche pour améliorer le bien-être au travail

L’intégration de la QVCT dans la stratégie RH est synonyme de performance. En améliorant le bien-être des collaborateurs, les résultats sont payants pour la réussite de l’entreprise. Il convient néanmoins de la pérenniser avec des actions fortes et régulières :

  • L’évaluation du bien-être des salariés doit être reconduite régulièrement pour détecter des signaux négatifs et y répondre rapidement. Elle peut prendre la forme d’enquêtes ou de l’instauration d’ateliers participatifs réguliers.
  • Les actions doivent évoluer au fil du temps pour répondre aux nouveaux besoins, à une situation particulière.
  • Ce projet de QVCT doit être fièrement affiché. En affirmant l’envie d’améliorer les conditions de travail, l’entreprise agit et diffuse sa vision globale. Il donne du sens au travail, offrant également aux salariés la possibilité de s’exprimer. Leur engagement est ensuite total.

La QVCT est un enjeu majeur pour les entreprises. Comme pour la démarche RSE, elle place l’humain et le respect de l’égalité au cœur de ses préoccupations. Plus que des notions, ces deux démarches incarnent des attentes fortes des collaborateurs. En plus de permettre de performer, elles sont un formidable levier pour attirer les talents de demain.