L’équation du bonheur au travail est assez simple finalement. Elle revient essentiellement à cette formulation : bonheur = notre réalité professionnelle – nos attentes. Sauf que dans les faits, la réalité professionnelle est une notion subjective qui dépend entièrement de notre perception des choses (simple, vous aviez dit ?). Les optimistes verront donc le verre à moitié plein (et la réalité toute rose) quand les pessimistes verront tout en gris. Et pour cette deuxième moitié de joyeux (ou presque) lurons, les équipes directrices ont du boulot pour réussir à les transformer en modèles de bien-être au travail. Pour ça, quelques méthodes venues d’ailleurs peuvent bien aider.
Un bureau en mode 30 millions d’amis
Tout droit venue des USA (Google, Amazon etc.), cette méthode « pet at work » a de quoi faire sourire. Elle fait pourtant le bonheur de tous les propriétaires de chiens et de chats qui sont plus qu’heureux de ne pas quitter leur progéniture animale lors de leurs heures de bureaux. Implantée en France depuis quelques années, certaines boîtes l’ont déjà adoptée et en voient aujourd’hui les effets. Ces précurseurs sont évidemment les poids lourds de l’alimentation canine et féline.
Mais alors, pourquoi ça marche ? C’est tout d’abord le moyen idéal de faire plaisir aux propriétaires d’animaux qui sont « pour » en très grande majorité. Mais c’est aussi une méthode efficace pour limiter le stress au bureau. Et oui, la câlinothérapie est redoutable ! D’autant que Médor ou Felix permet de plus facilement casser la glace et de favoriser les relations sociales entre salariés.
La sieste devient obligatoire !
Moins surprenante, la sieste reste une méthode infaillible pour améliorer le bien-être au travail. Les chinois sont d’ailleurs des modèles en la matière. Chaque jour après la pause déjeuner, tous s’installent confortablement pour piquer un somme de 20 minutes. Et gare à celui ou celle qui viendrait interrompre ce moment de calme ! C’est ici une véritable institution.
Comme vous vous en doutez, les effets positifs de la sieste sont nombreux. En 20 minutes, le corps et l’esprit retrouvent toute leur énergie et le salarié se sent calme, joyeux et efficace. Les études prouvent d’ailleurs que ce bien-être ressenti joue considérablement sur la productivité.
Des cadeaux pour télétravailler
Si le télétravail a attendu l’arrivée de cette chère Covid-19 pour s’implanter durablement dans le paysage professionnel français, cela ne s’est pas fait sans douleur. Isolement, malaise, charge de travail… un véritable combo gagnant. Il est donc peut-être temps de s’inspirer des méthodes danoises et de tout miser sur un équipement de qualité. En accordant un budget aux salariés pour qu’ils s’équipent à la maison, l’entreprise s’assure que ce dernier travaille dans de bonnes conditions. Mais il lui permet également de ressentir une forme de valorisation – on ne l’oublie pas ! Mieux, on pense à son confort car il est important pour l’entreprise. Parfois, un simple témoignage d’amour fait toute la différence.
Se dire qu’on s’aime (bien)
Alors que nous n’avons pas fait la bise à nos collègues depuis mars dernier, le bien-être au travail pâtit du manque d’interactions sociales et physiques. Et pour couronner le tout, ce cher masque nous prive du bonheur d’admirer les mimiques de nos collègues quand on la chance de retourner au bureau. Résultat ? Le moral en prend un coup et le bien-être au travail flirte avec le néant.
En Allemagne, les industriels et les grands groupes ont décidé de se bouger pour limiter la casse et n’hésitent pas à téléphoner à leurs équipes simplement pour savoir si tout va bien et pour leur faire sentir qu’ils sont appréciés et que leur présence physique leur manque. Les mails se terminent par un « prenez soin de vous », les soucis des uns sont des sujets pour les autres et le personnel a parfaitement trouvé sa place dans le monde professionnel. Désormais, on ne se limite plus à des échanges courtois… On s’aime (bien), et on se le dit.
Partir plus tôt du boulot
Revoilà nos amis danois, décidément très en avance sur nous, français, en matière de bien-être au travail. Et cette fois, il s’agit de leur emprunter leur façon de voir les choses en matière de présentéisme. Avec des journées courtes, se terminant aux alentours de 16h, les danois sont les européens qui travaillent le moins (en nombre d’heures) mais qui sont les plus efficaces. Car, à pouvoir profiter de leur temps libre et de leurs moments en famille, ils sont plus heureux et bien plus productifs.
Le plus drôle est que le présentéisme est ici mal vu. Martine part à 17h ? Elle est sans doute un peu lente et pas tellement productive (la honte). On est donc bien loin des considérations françaises et de la prédominance de la vie professionnelle sur la vie personnelle… un équilibre qui nous laisse songeur. A vous de méditer sur la question.