La simple évocation de pâquerettes entre les orteils est capable de faire faire ses bagages à n’importe quel parisien en moins d’une minute (on tient le chrono !). Après ce confinement forcé dans des apparts sans ouverture vers la nature, ils sont en effet de plus en plus nombreux à envisager de quitter Paris. Et l’exil a déjà commencé. Comment faire alors pour conjuguer carrière et douceur de vivre ? Et si le full Remote était LA solution d’avenir ?

Objectif : changement de vie

Les envies de changer de cadre de vie sont désormais monnaie courante, obligeant les employeurs à revoir leur fonctionnement. Et depuis le confinement, la tendance semble exploser. Près de 40% des salariés aujourd’hui présents dans le monde du travail sont en effet prêts à envisager un changement de vie radical. Convaincu par cette expérience du travail à distance (merci le coronavirus), ils sont bien décidés à reprendre leur vie en main et à s’offrir un cadre de vie qui leur correspond.

D’autant plus que nombre d’entre eux ont pu expérimenter le full remote et se prouver que cela fonctionnait. Pour certains, cela a tellement bien fonctionné qu’ils ont eu ensuite beaucoup de mal à quitter leur cocon (et parfois la maison familiale en pleine campagne) pour reprendre le chemin du bureau. Après avoir passé trois mois dans une maison douillette, à proximité immédiate de la nature, le retour au sein de l’open space est rude… très rude. Le bureau de demain pourrait-il être le jardin ?

Mais plus que s’offrir un nouveau bureau au vert, le full remote permet également aux concernés d’envisager un tout autre projet de vie. Parfois locataires depuis des années à Paris, ils ne peuvent envisager d’acheter un logement dans la capitale par manque de fonds. En déménageant en province tout en conservant leur poste actuel, leurs projets prennent une autre dimension.

Les entreprises aussi se mettent au vert

Grâce au confinement, les dernières réticences qui entouraient le télétravail sont tombées : oui ça marche ! Tellement bien que certains des salariés n’ont jamais été aussi productifs qu’en cette période. Des arguments que de plus d’entreprises entendent faire perdurer et pérenniser. Et si l’envie de quitter Paris est de plus en plus présente chez les salariés (coucou petites pâquerettes), elle l’est également côté employeur. Depuis cette année, de plus en plus d’entreprises cherchent à tout plaquer pour s’installer au soleil ou au vert. C’est justement ce qu’à choisit de faire Fago (à Nantes) ou encore LiveMentor, jeune startup Parisienne qui a désormais posé ses bagages et ses ordinateurs à Aix en Provence. L’idée ? Offrir un cadre de travail plus agréable aux collaborateurs en leur permettant de bénéficier de locaux plus grands (pour le même prix qu’à Paris) et en leur évitant les interminables heures de transports de la capitale. Plutôt sympa pour les salariés, non ?

Dans les faits, comment ça marche ?

Bien que certaines activités professionnelles ne puissent être réalisées à distance, la plupart des postes permettent aujourd’hui de travailler depuis n’importe quel ordinateur. Une bonne connexion internet et du matériel informatique récent sont simplement nécessaires. Il est donc facile d’envisager de s’installer partout en France et même à l’étranger et de travailler en complète autonomie grâce au télétravail ou de se rendre quelques jours par semaine au bureau, en restant à domicile le reste du temps.

De nombreux salariés attendent donc que leur entreprise fasse le choix du full remote. Mais la grande majorité d’entre eux a déjà choisi son camp : celui du confort de vie. Si leur entreprise n’est pas prête à les suivre sur ce projet, ils seront sans doute nombreux à envisager leur départ. Les équipes dirigeantes doivent donc se pencher rapidement sur le sujet pour éviter une vague de départ intempestive et la perte de leurs meilleurs éléments… Car pour les salariés, souvent jeunes et locataires, un départ est facilement envisageable et réalisable.

Le développement des outils numériques favorise donc cet exode urbain. Mais tout dépend encore de la flexibilité des entreprises. Si le télétravail continue à se généraliser, il ne sera pas étonnant de voir apparaitre un boum des départs et de plus en plus de « Paris je te quitte ! ».