Désormais boudée, la compétition était pourtant le principal levier de productivité en entreprise ces dernières années. Mais cette fois, c’est terminé ! Plus question de mettre les équipes en concurrence, on la joue collectif désormais. Face aux bouleversements actuels du monde économique et aux transformations de l’organisation du travail, les équipes RH choisissent donc d’encourager les échanges positifs entre collaborateurs.

Une coopération durable : plus de réactivité et de créativité

Contrairement à la politique de compétitivité, celle de la coopération valorise le travail commun. Ici, chacun participe volontairement à une mission générale, apportant ses idées et son savoir-faire. Tous les talents sont donc valorisés pour parvenir au résultat final. Les équipes échangent en permanence, s’ajustant en temps réel pour gagner en réactivité et en agilité. Les idées fusent et les solutions adoptées sortent parfois du cadre établi. L’équipe gagne alors en créativité.

Des gains pour l’entreprise comme pour ses salariés

Si les avantages sont certains pour l’entreprise (créativité, réactivité, agilité, optimisation des ressources, etc.), ils sont également nombreux pour les salariés. Ces derniers travaillent dans un climat de confiance, dans lequel les échanges sont plus faciles et plus sécurisants. Chacun se sent donc plus libre de communiquer ses idées, gardant en tête que le droit à l’erreur est possible et que rien ne lui sera reproché. Il s’épanouit plus facilement, porté par une vision solidaire du travail.

Les leviers de la coopération en entreprise

Pour performer sur tous les projets engagés, grâce à la coopération des équipes, l’entreprise peut utiliser différents leviers :

  • Créer une atmosphère de confiance et améliorer l’environnement de travail avec des espaces ouverts, propices à l’échange
  • Partager avec ses collaborateurs, une vision commune. En donnant du sens à un projet, la coopération n’en est que renforcée
  • Accompagner les salariés avec des conseils pratiques pour mieux communiquer. Il peut s’agir, par exemple, de grilles de lecture des différents comportements humains pouvant être observés lors d’échanges professionnels. Chacun peut alors s’adapter à son interlocuteur pour faciliter la communication
  • Définir un cadre précis pour la coopération avec des libertés mais également des obligations. Coopération ne signifie pas liberté totale d’action
  • Partager des moments informels hors du lieu de travail : repas partagé, séminaire, activités de team building, weekend, etc.

Comment adopter la coopération en télétravail ?

Pour être efficace et parfaitement adoptée, la coopération doit s’accompagner de relations positives entre les membres d’une même équipe, qu’ils soient, ou non, en présentiel. A distance, il est vrai que les incompréhensions peuvent mener à des situations difficiles, ne favorisant pas la solidarité. Les équipes RH doivent donc veiller en permanence à la qualité des échanges :

  • Les confrontations d’idées sont les bienvenus, les critiques non. Un strict respect doit continuellement être observé lors des échanges
  • Les équipes doivent résoudre un problème commun, sans jamais écarter une personne. Pas question de faire des secrets
  • L’écoute doit être constamment active entre les membres de l’équipe mais aussi au niveau des managers
  • La création de moments informels est essentielle, même à distance (petit déjeuner virtuel, jeux en coopération par écran interposé, etc)
  • Des outils spécifiques doivent être mis en place : agenda partagé, espace de stockage, discussion à distance, etc

La culture de la coopération en entreprise

Si l’intérêt de la coopération n’est plus à prouver, encore faut-il réussir à la mettre en place au sein de l’entreprise. Certains comportements, ancrés dans le quotidien des salariés, sont parfois difficiles à modifier. Les équipes managériales doivent alors inscrire ce mode d’organisation dans la culture même de la société. Elle devient une valeur phare.

Pour y parvenir, toute l’entreprise doit parfois se réinventer, aussi bien au niveau culturel qu’organisationnel. Valoriser la liberté d’action du groupe devient une priorité. Il convient cependant d’encadrer cette prise d’initiative collective. Le manager intervient donc lors de points réguliers pour que la confiance entre les membres de l’équipe soit entière et que le cadre définit pour la coopération soit respecté. La solidarité doit être particulièrement valorisée, tout comme la culture commune de l’entreprise.